Alors que la demande d’importations est faible, que le carnet de commandes de porte-conteneurs n’a jamais été aussi rempli et que des transporteurs maritimes annulent des voyages, on pourrait penser que personne ne voudrait affréter d’autres navires. En fait, le marché de l’affrètement de porte-conteneurs est loin d’être mort.
Les tarifs d’affrètement sont très inférieurs à leurs sommets. L’époque où un petit porte-conteneurs pouvait gagner 200 000 $ par jour pendant trois mois, ou un navire de taille moyenne pouvait gagner 60 000 $ par jour pendant cinq ans est révolue. Des ententes se concluent toutefois encore.
« Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas de demande. La demande est incessante. L’affrètement n’a jamais cessé », a affirmé George Youroukos, directeur général chez Global Ship Lease.
L’indice Harpex, qui mesure les tarifs d’affrètement pour des navires de différentes tailles, s’élevait à 1 059 points le 11 mars. Cela correspond à une baisse de 77 % par rapport au sommet de tous les temps en mars 2022. La cadence de la baisse a toutefois diminué cette année et l’indice s’est stabilisé au cours des dernières semaines. L’indice Harpex demeure à un niveau deux fois supérieur à celui de février 2019, avant la COVID-19.
Le 21 février, Alphaliner a indiqué que « La demande sur le marché de l’affrètement de porte-conteneurs reprend de la vigueur, car l’on a repris le travail en Asie après les célébrations traditionnelles du Nouvel An lunaire. L’actuelle pénurie de tonnage rapide dans la plupart des segments de taille est positive pour les tarifs d’affrètement, qui devraient continuer à augmenter au cours des prochaines semaines. »
Les activités d’affrètement ne sont toutefois pas réparties uniformément. Il s’agit principalement des catégories des navires de petite et de moyenne taille ayant une capacité d’un maximum d’environ 10 000 équivalents vingt pieds.