Un important corridor d’expédition canadien est la dernière voie navigable en difficulté avec une diminution de son niveau d’eau.

Des sections du fleuve Saint-Laurent près de Montréal ont atteint des seuils qui n’avaient pas été observés ces dix dernières années, a affirmé Bryce Carmichael, ingénieur hydraulicien et secrétaire de la section américaine du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Les gestionnaires de la voie navigable au Canada et aux États-Unis surveillent les conditions et envisagent d’augmenter le débit de l’eau en provenance du lac Ontario pour rendre les conditions plus sécuritaires pour les navires commerciaux, selon M. Carmichael. « En ce moment, nous nous attendons à deux à trois semaines de niveaux plus bas », a-t-il indiqué.

La diminution du niveau d’eau au Canada survient alors que des fermetures sur le fleuve Mississippi menacent les exportations de maïs et de soja et que les agriculteurs sont en pleine récolte, ce qui pourrait entraîner une accumulation de produits. Le phénomène a également frappé l’Europe et la Chine, où le Rhin et le Yangtze ont rétréci cette année.

Les niveaux du Saint-Laurent ont « diminué considérablement » et les dernières prévisions de la Garde côtières canadiennes indiquent d’autres baisses, selon un bulletin à l’intention des clients de la compagnie de navigation mondiale Hapag-Lloyd AG. La compagnie a augmenté ses tarifs pour transporter du fret à et par Montréal jusqu’au 1er novembre.

« Le niveau est très bas depuis un certain temps », a mentionné Frank Seglenieks, coprésident canadien du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, notant que le bassin a été à sec ce printemps et cet été, ce qui a eu un effet sur les niveaux d’eau. « En général, lorsque les niveaux d’eau sont plus bas, les navires doivent alléger leurs chargements. »

 

(SupplyChain Brain)a